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Je suis artiste visuelle, née à Verdun (Meuse) en 1993.
Mon travail se construit et s'articule autour
des supports de l'image, de l’édition, de
l’installation, et plus récemment, de la création sonore.
Il consiste en l’élaboration et la transmission de récits documentaires,
docu-fictionnels ou science-fictionnels et construit des scénarios nourris
d’individu·es en marge, de chaos, de cataclysme
et de post-cataclysme, de mélancolie en cours et à venir,
et d’archéologie du futur, d'espaces désertiques et de non-lieux.
J’inscris mon travail dans une relation étroite
aux sciences humaines pour penser et façonner des formes
et les relations qu’elles tentent de tisser avec leur public.
Bonne navigation !
Immortelle ? Fantasmes et décadence du projet automobile
Immortelle ? Fantasmes et décadence du projet automobile est un projet de recherche et de création multi-médias et in-situ, ancré dans le département de la Meuse (55) où je suis née et j’ai grandi.
La tentative initiale d’Immortelle ? […] est de contribuer à l’émergence d’imaginaires post-automobiles dans un département-type de la « diagonale du vide », marqué par une grande ruralité, l’éclatement du territoire, une offre de transports en commun réduite, et donc, une très grande dépendance à l’objet voiture. Le département fut l’un des espaces d’action du mouvement des Gilets Jaunes en 2018, notamment dans le sud du département vers Commercy. Prochainement, il sera également le lieu d’enfouissement des déchets radioactifs de Haute Activité à Vie Longue dans la commune de Bure et alentours. À l’heure de la transition écologique à l’œuvre dans toutes les métropoles vertes de France, la Meuse, elle, subit alors le triple sort de la hausse des prix du carburant, de l’incrimination grandissante des usages automobiles, et du revers de la médaille de l’industrie nucléaire qui achète les consciences du territoire à coups de bornes de recharges pour véhicules électriques et de lampadaires flambants neufs. Et la mise en péril de la mobilité individuelle dans ce territoire soulève des questions quant son habitabilité dans l’immobilité, la capacité de son organisation économique et sociale à survivre dans la sédentarité, le maintien d’identités construites dans une certaine culture automobile absente des villes. Ce postulat de travail permet de traverser toutes les problématiques qu’un tel sujet soulève, d’en discuter avec celles·ux qui éprouvent ce territoire au quotidien, d’en extraire des propositions pour des renouveaux de nos imaginaires du futur encore très technophiles.
Initié de février à juin 2022 à Lacroix-sur-Meuse dans le cadre de la résidence Création en cours #6 portée par les Ateliers Médicis, Immortelle ? Fantasmes et décadence du projet automobile s’est poursuivi de mars à mai 2023 à Étain, avec le soutien de la DRAC Grand Est. Ces résidences immersives de travail ont alors été l’occasion de poursuivre une recherche créative individuelle – qui se traduit notamment par les formes produites pour les expositions Les larmes du routier (Lacroix-sur-Meuse, 2022) et Et les vestige du bitume (Étain, 2023) – ainsi que de mener des temps de co-création aux côtés d’élèves de CM2 et de 4e. À ces moments de transmission s’ajoutent des propositions de médiation à destination d’un public adulte, par le biais de conférences et de projections dans les cinémas locaux.
L’ensemble des activités proposées et menées dans le cadre de ce projet sont recensées sur le site internet : https://immortelle.hotglue.me
vues des expositions :
- Les larmes du routier, La Grande Fontaine, Lacroix-sur-Meuse, du 16 au 23 juin 2022, avec le concert Le Grand Cédar, de Le Humain
- Et les vestiges du bitume, Garage CML Périquet, Étain, du 5 au 8 mai 2023. Vues de l’installation Bonne nuit princesse Lada, de Sarah Lapin, et des concerts de Hugo Maillard et Le Humain.
