Mécaniques invisibles

Mécaniques invisibles est un projet curatorial et de création éditoriale que j’ai coordonné. Initié en janvier 2020, il prend fin en août 2021 avec son exposition et se poursuit désormais par la diffusion de l’édition alors collectivement produite par les onze artistes impliqué·es : Claire Amiot, Clélia Berthier, Samuel Bosseur, matteo demaria, Agathe Girard, Gaspard Husson, Joséphine Javier, Chloé Malaise, Alice Martin et Opale Mirman.

Mécaniques invisibles a été spécifiquement conçu pour l’espace d’art de la Gâterie, à la Roche-sur-Yon, qui propose une enveloppe de 400 € pour tous frais de production et rémunération, soit 36,36 € par artistes dans notre cas. Nous avons fait de cette condition un élément central de notre proposition, en produisant des pièces à moindre coût et en investissant cette somme dans l’édition d’un ouvrage dont la vente générerait nos revenus.

Au-delà d’une quête de viabilité économique et de rentabilité par une forme de détournement capitalistique du budget, nous avons saisi cette occasion pour nous interroger sur notre position de travailleur·euses de l’art, sur les limites de la précarité aussi choisie soit-elle, sur les inquiétudes sociales, économiques, politiques et philosophiques que de telles conditions de travail suscitent, notamment au lendemain des restrictions mises en œuvres au cours de la pandémie. L’ouvrage est introduit par Louise de Brabandère, alors chercheuse en sociologie du travail artistique à l’ULB, et préfacé d’un mail que je lui adresse.

2021, vues de l’exposition Mécaniques invisibles, La Gâterie, La Roche-sur-Yon, et de la performance d’Opale Mirman lors du vernissage
et vues du livre Mécaniques invisibles, 88 pages, A4 fermé, intérieur : laser bichromie dissociée / extérieur : sérigraphie, reliure en cahier au fil