*des lichens, d’amour et d’eau fraîche (perdre la mémoire*)
*des lichens, d’amour et d’eau fraîche (perdre la mémoire*) est le décor d’un individu, absent, parti il y a peu, laissant derrière lui sa combinaison, et l’espace domestique et de travail depuis lequel il regardait le monde au-dehors dont il est visiblement coupé, par des portes verrouillées et par une expérience exclusivement vidéo-transmise et indirecte du monde. Observé et observant dans cet espace totalisant, il surveillait il ne savait pas plus quoi exactement. Son antre vide résonne au son d’une musique au synthétiseur qui essaie, oscillant entre élément narratif – quelqu’un·e joue à côté ? – et mise en musique du récit.
*des lichens, d’amour et d’eau fraîche (perdre la mémoire*) se glisse dans la peau d’un individu aux prises avec des questions trop grandes et un héritage trop lourd, qui choisit finalement d’abandonner son poste pour vivre, malgré tout.
Prenant sa source à l’ANDRA, dans un petit village du sud de la Meuse où seront bientôt enfouis les déchets nucléaires de France, traversant le territoire des ingénieur·es démissionnaires et de l’amnésie générationnelle, avant de se jeter dans le lac des destinés individuelles aux prises avec la question de l’émancipation et de la liberté, *des lichens, d’amour et d’eau fraîche (perdre la mémoire*) délivre une fiction d’anticipation pensée comme une augmentation et un détournement poétique du présent et de questions politiques qui l’habitent.
2024, installation : 8 sérigraphies sur papier Olin 250 grs 50 x 70 cm, dessin mural, caméras et verrous en papier, chaise, sommier et couette, et 3 combinaisons en tissu imprimé en sérigraphie, chaussettes et tongs bleus, canettes peintes.
musique par carton, 14″35 min mono
vues de l’exposition*des lichens, d’amour et d’eau fraîche (perdre la mémoire*), Grand Huit, Nantes, 2024